Joseph Magloar
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La créature
Au début on se disait qu’elle n’était pas d’ici. Sa tête disait trop rien à personne. Ni la silhouette dépenaillée ni le museau gris de fouine sous un vilain fichu.
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Les grands arbres
Même s’il jouait tout le temps dehors et s’aventurait parfois assez loin dans la campagne, Jo Magloar ne retenait pas les noms de lieux et il ne savait jamais dire où il était allé ni par où il était passé.
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Jean Divalo
Quand parfois je pense à Jean Divalo toute idée de l’océan s’efface devant moi. C’est comme si la mer avait descendu si bas vers l’horizon qu’on ne pouvait plus la voir, plus rien distinguer d’autre que le sol bourbeux. Avec Divalo c’est la terre qui s’impose : l’image d’un ciel gris au-dessus d’un champ sombre et…
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Le village des chats
D’un fond jovial sauf des fois où il avait trop bu, Joseph Magloar ne se faisait pas prier pour chanter à l’occasion des mariages, baptêmes, banquets et autres circonstances.
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La casquette de Kerbonne, partie II.
Ça s’est trouvé comme ça un soir vers huit heures moins le quart un jour où ils se tenaient debout l’un à côté de l’autre à regarder le résumé de l’étape du jour à la télévision. Là il va perdre sa casquette, dit Pancrace à son petit frère.
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Rocailleux, partie III
Quand Joseph Magloar parlait de Rocailleux on pouvait ressentir toute l’admiration qu’il éprouvait pour le champion. Alors selon lui Rocailleux c’était vraiment un artiste. Un sacré numéro. Un sans pareil ! Il y avait la chaleur dans les mots puis l’expression du visage qui tantôt se plissait doucement, comme lorsqu’un léger souffle de vent par temps…