Adolescence
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Derrière les arbres au bout d’un chemin serpentant
Le clocher ne sonnait plus. Le temps, qui est un géant, était resté assis là longuement et tout était chamboulé. L’antique abbaye de Volaimbœuf n’était plus qu’une ruine en friche, rongée par les lichens et l’humidité. On pouvait voir les antiques tombes des moines délaissées se mêler à des fragments de piliers effondrés.
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Là il est devant sa mère et c’est tout.
On reste là à se regarder en chiens de faïence. Quand Laudine lui demande s’il a fait un grand tour à vélo, tu crois qu’il répondrait quelque chose ? Peine perdue : on croirait avoir affaire à une tombe. C’est que Jo n’a rien d’intéressant à raconter à sa mère. On ne sait jamais ce qu’il roule…
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Le vélo tombé par terre
Comme après chaque sortie Jo Magloar a posé son vélo contre le mur en granit de la grange neuve. C’est une mauvaise habitude. Il a beau se le dire et se le redire. Ça ne loupe pas.
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Rocailleux, partie II
Jo n’aimait pas trop la lecture. Pourtant il parait que ça favorise le sommeil. A force de fouiller dans sa tête il n’arrivait pas à s’endormir. Il n’arrêtait pas d’aller et venir, s’arrêtant sur un rien.
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Rocailleux, partie I
Il y avait à Kerflouze au bout de la rue du Chat qui Dort un marchand de journaux qui vendait aussi des revues de vélo. Elles portaient des titres prometteurs : Miroir Sprint, Miroir du Cyclisme, Sprint International ou encore Vélo Sprint. L’adolescence de Jo Magloar se déroulait assez souvent en ces divers miroirs sur papier…
