Benoit Andro

  • Ceux de l’usine et ceux des abattoirs.

    Ceux de l’usine et ceux des abattoirs.

    Ça ne pèse pas lourd la vie d’un être vivant se disait l’oncle Tudal en regardant passer devant lui ceux de l’usine et ceux des abattoirs ; à peine plus qu’une fine pellicule de poussière amassée sur le chemin.

  • La mélancolie de Tudal

    La mélancolie de Tudal

    Qui vole un œuf (Devise de Volaimbœuf) *** Les gens de la campagne qu’il avait côtoyé autrefois restaient pour l’oncle Tudal les seules références valables du monde matériel, bien qu’à présent sa vie à l’abbaye de Volaimbœuf se réglait au quotidien par la force de la vocation. S’il est juste de préciser qu’il excellait dans…

  • Histoire du reflet au ruisseau

    Histoire du reflet au ruisseau

    Il y a longtemps l’oncle Tudal était comme on dit rentré dans les ordres. Il avait su conserver une rêveuse liberté intérieure en se promenant chaque jour sur les sentiers côtiers autour de l’abbaye et même en « poussant » plus loin, au-delà de Volaimbœuf.

  • Le divertissement

    Le divertissement

    Mon atelier de peinture est ouvert au public l’été. Les passants, essentiellement des estivants, peuvent découvrir dans ce lieu transformé en galerie les tableaux réalisés au cours de l’hiver. L’entrée est libre et l’exposition accessible en passant depuis la rue par la porte-fenêtre laissée ouverte en grand.

  • Ce que pense le paysage par lui-même.

    Ce que pense le paysage par lui-même.

    Ici on est pieds et poings liés avec la terre et le ciel mis ensemble acoquinés. La mer n’est pas en reste de son côté. Quand on se promène c’est fou tout ce qu’on peut voir dans la nature se dévoiler sur un fond bleu-vert chaque instant renouvelé.

  • Là il est devant sa mère et c’est tout.

    Là il est devant sa mère et c’est tout.

    On reste là à se regarder en chiens de faïence. Quand Laudine lui demande s’il a fait un grand tour à vélo, tu crois qu’il répondrait quelque chose ? Peine perdue : on croirait avoir affaire à une tombe. C’est que Jo n’a rien d’intéressant à raconter à sa mère. On ne sait jamais ce qu’il roule…

  • L’enfant qui était derrière lui

    L’enfant qui était derrière lui

    Sakrew Régnier c’est un distrait. Il met souvent son pull devant derrière et oublie toutes ses affaires. Il habite dans la ferme d’à-côté avec son vieux père et Ilivan le frère ainé. C’est un rêveur avec le nez en l’air. Tout ce qu’il voit est bon à regarder.

  • Tailler la route

    Tailler la route

    C’est juste histoire de tailler la route et de voir le temps qu’il fait. N’empêche que la saison hivernale n’est pas la plus facile à passer. Le froid. La pluie. Le vent de face. Sur les routes le vélo ramasse tout le temps des saletés. On ne voit plus la couleur de ses roues.

  • La créature

    La créature

    Au début on se disait qu’elle n’était pas d’ici. Sa tête disait trop rien à personne. Ni la silhouette dépenaillée ni le museau gris de fouine sous un vilain fichu.

  • Le vélo tombé par terre

    Le vélo tombé par terre

    Comme après chaque sortie Jo Magloar a posé son vélo contre le mur en granit de la grange neuve. C’est une mauvaise habitude. Il a beau se le dire et se le redire. Ça ne loupe pas.